Haïti politique
En lieu place du Président du Conseil présidentiel de transition (CPT), c’est le Premier ministre qui s’est rendu aux États-Unis le vendredi 20 septembre 2024, pour prendre part à la 79e session de l’ Assemblée générale des Nations Unies à New-York qui se déroulera du 22 au 27 septembre.

Une décision qui a soulevé l’opinion du publique puisque, selon les articles 136, 139, 139-1 de la constitution de 1987 amendée et du décret du 17 août 1987 portant sur l’organisation du ministère des affaires étrangères, le président est le chef de la diplomatie. Dans la situation actuelle, le décret du 10 avril 2024 créant le CPT donne l’attribution au Président Edgard Leblanc Fils. En substance, les Nations Unies devraient enregistrer le nom M. Edgard, et non Dr Garry Conille, pour parler au nom d’Haïti.

Il s’agit bien d’une violation des règles dilomatiques valables car à aucun moment le Conseil n’a donné mandat et pouvoir plénipotentiaire au Premier ministre pour parler à la 79e assemblée générale des Nations Unies. Une décision qui doit être prise uniquement dans le cas où aucun membre du CPT n’est disponible.

Parmi tant d’interrogations, beaucoup cherchent à connaître où ira ce duel qui existe entre le CPT et la Primature. Ce que l’on peut retenir c’ est que le Chef du gouvernement a choisi d’aller à New-York comme chef de diplomatie à l’insu du CPT mais avec la bénédiction des États-Unis.

Beaucoup de gens se demandent quel espoir pour Haïti ? Alors que le pays se trouve dans une situation précaire, au lieu de se rassembler, les autorités préfèrent défendre leurs intérêts personnels. En outre, ils se demandent est-ce que le Premier ministre Conille a déjà oublié les promesses qu’il a faites à la population.

J.J